Le Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) est un service hospitalier qui organise le traitement des urgences en dehors de l'hôpital.
Le Service d'Aide Médicale Urgente (SAMU) est un service hospitalier qui organise le traitement des urgences en dehors de l'hôpital (dans la rue, à domicile, etc.). Le SAMU comprend le centre qui reçoit les appels effectués au « 15 » ou au « 112 ». Le Service Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR) est composé d'une équipe médicale, d'un véhicule et de matériel chargé d'intervenir à la demande du SAMU.
Ce sont des médecins urgentistes, parfois des anesthésistes ou des pédiatres qui assurent les soins dans les véhicules du SMUR.
Ils sont accompagnés par des étudiants, des stagiaires, un conducteur et parfois une infirmière, voire une infirmière anesthésiste.
Le SAMU peut faire appel aux pompiers pour prendre en charge certains patients. Il est aussi possible qu’un médecin des pompiers se déplace soit sur la voie publique, soit au domicile d’un patient à la demande du médecin régulateur du SAMU.
Exemples d’urgences vitales
Voici quelques exemples d’urgences vitales (liste non exhaustive) justifiant un appel au SAMU (15) :
vous êtes en présence d’une personne inconsciente,
une personne a des difficultés pour respirer : respiration rapide, bruyante s’accompagnant de sueurs, toux, cyanose (coloration bleutée),
une personne ne respire plus,
vous vous trouvez en présence de quelqu’un qui saigne beaucoup,
vous vous trouvez en présence d’un brûlé,
une personne se plaint d’une douleur dans la poitrine.
Informations à communiquer au SAMU
Lors d’un appel au SAMU, il est important que le médecin régulateur que vous aurez au téléphone puisse avoir une vision la plus précise de l’urgence vitale. Cela passe par le bilan des fonctions vitales de la personne à prendre en charge :
sur le plan neurologique : le patient ou la victime est-elle consciente ? répond-elle aux ordres simples (donner son nom, serrer la main, donner la date du jour…) ou uniquement aux stimulations douloureuses ?
sur le plan respiratoire : la personne respire-t-elle normalement ? a-t-elle une respiration altérée (cyanose = coloration bleutée, sueurs, mesure de la fréquence respiratoire) ? est-elle en arrêt respiratoire ?
sur le plan cardio-vasculaire : la personne présente-t-elle des signes de défaillance cardio-vasculaire (pâleur, pouls rapide…) ?
Enfin, la description des lésions éventuelles (membre déformé, hémorragie,…) est aussi essentielle à la régulation.
Dans le cadre de l’aide médicale urgente qui « a pour objet, en relation notamment avec les dispositifs communaux et départementaux d’organisation des secours de faire assurer aux malades, blessés et parturientes, en quelque endroit qu’ils se trouvent les soins d’urgence appropriés à leur état » [1], le SAMU, service hospitalier, a pour mission « de répondre par des moyens exclusivement médicaux aux situations d’urgence. Lorsqu’une situation d’urgence nécessite la mise en œuvre conjointe de moyens médicaux et de moyens de sauvetage, les SAMU joignent leurs moyens à ceux qui sont mis en œuvre par les services d’incendie et de secours (SDIS) » [2].
Les missions du service d’aide médicale urgente (SAMU)
Le SAMU est un centre d’appels répondant 24h/24 aux besoins de santé de la population. Il intervient pour les prises en charges pré-hospitalière, notamment en amont du recours à un établissement de santé. La régulation médicale effectuée par le SAMU a pour objectif d’apporter une réponse médicale adaptée aux besoins du patient. Elle permet d’orienter les patients vers la juste prestation médicale que requiert son état en disposant d’un éventail de réponses correspondant à différents niveaux de gravité et d’urgence.
Les SAMU participent à la prise en charge sanitaire des victimes impliquée dans une situation exceptionnelle, suivant les plans d’organisation des secours définis [3].
Ils assurent aussi la régulation médicale des situations d’urgence et pour atteindre cet objectif [4] :
- « assurent une écoute médicale permanente ;
- déterminent et déclenche la réponse la mieux adaptée à la nature des appels ;
- s’assurent de la disponibilité des moyens d’hospitalisation, publics ou privés, adaptés à l’état du patient ;
- organisent le cas échéant le transport dans un établissement public ou privé en faisant appel à un service public ou à une entreprise privée de transports sanitaires ;
- veillent à l’admission du patient. »
La régulation médicale et l’intervention médicale
La régulation médicale du SAMU a pour objectif d’apporter une réponse médicale adaptée à tout appel venant d’une personne en détresse. Elle est accessible par le numéro d’appel d’urgence "15" et est effectuée par des médecins hospitaliers urgentistes et des médecins d’exercice libéral.
Dans ce cadre, le SAMU peut faire intervenir pour l’accomplissement de ses missions :
- Les structures mobiles d’urgences et de réanimation (SMUR)
- les services départementaux d’incendie et de secours ;
- les transporteurs sanitaires privés ;
- les médecins et paramédicaux libéraux.
La participation de ces moyens privés, sous la responsabilité de la régulation médicale du SAMU, est déterminée par convention [5].
Les structures mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR)
En tant que service hospitalier, la SMUR assure en permanence, la prise en charge d’un patient dont l’état requiert, de façon urgente, une prise en charge médicale et de réanimation et, le cas échéant, après régulation par le SAMU, le transport de ce patient vers un établissement de santé [6].
Elle est composée d’un médecin spécialiste en médecine d’urgence, d’un infirmier et d’un conducteur ambulancier. Le véhicule SMUR est doté d’un matériel de réanimation complet. Cette unité basée à l’hôpital intervient exclusivement sur régulation du SAMU pour assurer la prise en charge, le diagnostic, le traitement et le transport des patients en situation d’urgence médicale.
[1] Article L-6311-1 du code de la santé publique
[2] Article R-6311-1 du code de la santé publique
[3] Article R-6311-3 du code de la santé publique
[4] ArticleR-6311-2 du code de la santé publique
[5] Article R-6311-8 du code de la santé publique
[6] Article R-6123-15 du code de la santé publique